Un premier article détaille le langage des Social Justice Warrior (SJW), il est préférable de le lire avant d’aborder celui-ci.

Cet article tente de décrire les domaines d’intérêts et les grandes lignes du raisonnement des SJW. Pour les militants politiques, féministes, écologistes, antiracistes, LGBT, etc, il est important de comprendre la structure du raisonnement des SJW afin de les gérer au mieux, car ceux-ci peuvent considérablement gêner le fonctionnement d’une association, le bon déroulement d’une campagne, etc.

Les SJW adhèrent généralement à la sociologie de la domination. Leur vision du monde se structure selon l’axe dominant/dominé. Les oppresseurs et opprimés sont définis ainsi : les hommes oppriment les femmes, les blancs oppriment les non-blancs, les hétéros oppriment les homos, les musulmans sont opprimés, les cis oppriment les trans, les valides oppriment les non-valides, les minces oppriment les gros, etc.

« Les sociétés y sont moins pensées dans leur cohésion interne que comme le champ de luttes entre des instances sociales de différentes natures, politiques, économiques, religieuses, culturelles, etc., et, au sein de chacune de ces instances, entre des agents dominants et des agents dominés[…]Les agents sociaux cherchent avant tout, dans cette sociologie, à se distinguer les uns des autres et à l’emporter sur les autres en richesse, en prestige et en pouvoir. »(Encyclopédie Universalis)

Notons que les SJW ignorent parfois que la sociologie de la domination n’est qu’un modèle de sociologie parmi d’autres.

De cette vision de la structure sociale découle la notion de privilège : le dominant a un privilège par rapport au dominé : ex : le privilège blanc, le privilège mince

Une grande importance est donnée à la parole et au ressenti des dominés : il est très mal vu qu’une personne ne faisant pas partie d’un groupe défini comme opprimé s’exprime sur l’oppression subie par ce groupe, quelle que soit par ailleurs sa connaissance du sujet.

En conséquence de ceci et du fait que les SJW sont surtout actifs sur internet, on assiste à de fréquentes tentatives de connaître, de deviner l’identité d’une personne en fonction de ses propos. Exemple: « c’est sûrement un homme blanc hétéro cisgenre ».

Les SJW adhèrent à la culture de l’offense : les propos qui offensent une personne, si elle fait partie d’un groupe défini comme opprimé, sont vivement critiqués. De façon générale, une grande importance est donnée aux émotions.

En revanche, une faible importance est donnée à la réalité, aux faits : il est mal vu de tenir des propos qui relatent des choses réelles, mais qui sont considérées comme offensantes.

De même, une faible importance est donnée à la logique, la raison, la réflexion individuelle, en comparaison aux sentiments, au vécu, aux dynamiques de groupe.

La création de vocabulaire est importante (il s’agit souvent d’une adaptation rapide du vocabulaire anglosaxon) : mansplaining, whitesplaining, safe, problématique, trigger warning, shaming, check your privilege…

Les SJW utilisent beaucoup internet en particulier Tumblr et Twitter, dont le fontionnement facilite les mouvements de groupe.

Ainsi, les SJW fonctionnement en masse, organisée ou non: sur Twitter, des milliers de SJW peuvent attaquer une personne ou une organisation en quelques minutes.

Les thématiques courantes des SJW: racisme, sexisme, transphobie, fatshaming, appropriation culturelle, validisme, colonialisme, slut-shaming, classisme, homophobie,  etc

Globalement, les SJW sont une branche virtuelle de la gauche du relativisme culturel.

 

Un article ultérieur détaillera les méthodes des Social Justice Warrior.

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